La Chambrée de Seniel

Seniel parvint à sa chambre. Elle était située sous les combles, là où elle l'avait toujours voulu. Elle referma bruyamment la porte, se fichant si elle réveillait d'autre locataire et retira toute son armure qu'elle laissait négligemment sur le sol. Elle défit la ceinture qui soutenait le fourreau de son épée et la posa sur une chaise près de la tête de lit. Elle retira tout le reste de ses affaires et ne garda que sa chemise de lin blanc. Elle s'enfonça dans les couvertures, une main sur la garde de son arme, l'autre tenant un poignard et s'endormit rapidement.

Seniel se réveilla en sursaut. Sa main se crispa sur le pommeau de son épée instinctivement. Dans le couloir il y avait des bruits de pas pécipités. Elle se leva vivement, ouvrit la porte qui vira sur ses gongs et claqua contre le mur.

- C'est fini, oui?

- Désolée, noble dame, des ambassadeurs... Le Seigneur Sereglin nous a demandé de bien tout préparer.

Seniel fronça les sourcils. Des ambassadeurs? Il fallait montrer patte blanche. Aujourd'hui ça ne serait pas facile. On venait de la réveiller donc elle était de mauvaise humeur. Elle retourna dans sa chambre pour s'habiller (et oui, elle était en chemise), attacha la ceinture qui maintenait son épée et dévala les escaliers en direction de la Cour.

[Prochain post: Dans la cour]

[Post précédent: la Salle à manger]

Seniel poussa violemment la porte de sa chambre qui tourna sur ses gongs à vitesse grand V. Elle la referma aussi sèchement et resta un instant sans bouger. Puis dans un très long soupir, elle défit la ceinture sur laquelle était attaché Huineros et posa délicatement le tout sur une chaise non loin du lit. Elle retira également toute les protections qui étaient fixés sur ses bras et jambe et s'assit sur le lit. Elle remarqua que sa cape était déjà là, bien rangée mais elle ne la regarda qu'à peine.

Au bout d'un long moment, elle se releva et marcha jusqu'à la fenètre, elle s'accouda et regarda l'horizon au loin. La neige tombait toujours drue et lourde dans ce pays si peu accueillant. Devant ses yeux vint une image d'un champ de bataille rempli de cadavres, gelés par la neige qui tombait sans jamais s'arrêter. Elle se demandait bien où elle avait pu voir ça. Mais elle haussa les épaules et continua de fixer le paysage.

Des bruits dans le couloir et puis quelqu'un frappa à la porte, violement, et Seniel entendis la voix de Lucifel.

EH SENIEEEEEL, TU VEUX UN CALIN? OU ALORS UN BISOU? OU LES DEUX PEUT ÊTRE? OU ALORS TU DESIRS QUE JE T'ENSEIGNE LES PLAISIR DU LIT?

Lucifel semblait décidé à motiver seniel quelque peux, il était son supérieur, et voulais surtout qu'elle arréte de se comporter comme une furie. Depuis son retour Lucifel avait observé un changement en Seniel, comme un vide.

Seniel ne daigna pas tourner lui ouvrir la porte, ni même tourner la tête. Par contre elle hurla tout aussi fort

- C' EST OUUUUUUUVERT!

Tiens donc, il ne se réveillait que maintenant? Une fois qu'il eu ouvert la porte, elle lui dit, se tournant et croisant les bras

- Dis-moi donc, il me semble que tu lambines, serait-ce la vieillesse?

Lucifel entra et souria, son regard était haineux et emplit de bestialité. Il s'avança et pointant sa main vers l'épée de Seniel, fit venir celle ci vers lui il la planta dans le sol et s'avança vers Seniel.

Viellesse? Mais non ma petite Seniel, ni l'age, ni le temps ne pouront avoir d'emprise sur moi, ni la mort même. Alors ne me fait pas rire, non, j'ai juste un peu de mal à revenir dans la réalité, ayant dormis un peu trop, et je suis juste un peu dans les vapes, mais comme je te l'ai dis, je suis ravis de te revoir ma chére, et j'ose esperer enfin te faire abandonner ton idée de mourir, et surtout te montrer bien mieux que la mort.

Lucifel mis sa main devant lui et une boule apparu, des images defiller. Il souria, mais son sourir était dur, cruel, et sans gentillesse.

Je vais te faire voir ce que tu peux gagner dans ce monde.

Lucifel s'approcha et posa sa main sur l'entre jambe de Seniel, il s'amusa à la provoquer et retira sa main.

Eh eh eh eh, une vrai source ici bas, mais tu devrais prendre garde, dans ce monde, il y a beaucoup de choses qui te prendrons ta vie ou ton...intimité, si je suis ici c'est parce que tu sembles oublier une chose, c'est que tes coléres commence à me chauffer, et ta haine à iriter mes sens, alors j'aimerais que tu changes de voix, car si tu continue, ta haine te tuera, avant même qu'une lame le fasse.

Seniel regarda sa lame partir vers Lucifel. Elle n'aimait pas cela, mais ne pouvait rien faire non plus, ne possédant pas un tel pouvoir. Puis il s'approcha, beaucoup trop et elle le sentit passé.

Elle afficha un sourire mesquin, mais ne dit pas plus. Puis elle s'écarta, fit lentement le tour de Lucifel, comme elle l'avait fait dans la salle à manger du chateau. Puis une fois de nouveau devant lui, elle sourit, pour une fois pas du tout mesquinement.

- Pourquoi arrêter mes colères alors? Si la haine qui abreuve mes veines t'est si irritable, cela je n'y peux rien. Je croyais que tu voulais me voir morte? Alors où est la gène?

Seniel en avait profité, alors qu'elle parlait pour sortir de ses habits un poignard qu'elle pointait directement plus bas que le bas ventre de Lucifel. Elle le lui fit bien comprendre.

- Mon ami, est-ce si dérangeant que cela de sentir toute ma haine?

Lucifel regarda le pognard et fronça les sourcils, et puis souria, il saisi les mains de Seniel, lui souriant, il tordis sa main et bloqua les mouvement de l'autre, approchant son visage de l'oreille droite de Seniel il dis.

Ta colére m'irrite car elle n'est que colére sans fondement, ta haine n'est que haine sans fondement, hors, je n'aime pas les gens de même sang que moi, hors il s'avére que je hais pour hair, que je vis pour hair, hors je hais ce qui m'es semblable, et tu es bien trop belle pour être ce que tu es, déesse de la mort serait mieux pour toi.

Puis lucifel la jetta sur le lit, et s'assis à coté d'elle, qui semblait monter en haine, mais Lucifel posa son doigt sur ses lévres et dis.

Chut, ne t'enerve pas jeune fille, et je ne veux pas te voir disparaitre, morte oui, mais qui te dis que une fois morte je ne te donnerais pas vie, pour enfin atteindre ce que tu recherches, le combat la haine, et la joie du sang verser sur ta lame, tu ne peux mourir, car tu dois à jamais verser le sang, mais je peux te tuer, comme je peux me tuer, mais il y a un prix à cette mort, perdre sa vie signifie vivre pour la mort. Mais non j'aime sentir ta haine, comme j'aime sentir autre chose la.

Lucifel reposa sa main sur l"entre jambe de Seniel et souria.

Une chose, le désir qui émanne de toi, est trop fort en ce moment, trouve toi un moyen de le passer.

Une fois les poignets prit dans les poings de Lucifel elle aurait pu très bien lui mettre un coup de genou où je pense, mais elle se retint, ils étaient entré dans un jeu de provocation, et elle se laissa faire, tout en gardant sa haine inchangée à l'encontre de Lucifel.

Il finit par la jeter sur le lit, elle tenait toujours le poignard dans sa main fermée. Il lui dit qu'elle ne devait pas mourir et lui fit intimement savoir. Elle soupira, les yeux rivés dans les siens.

- Le seul désir qui émane de moi, c'est le fait de te tuer, comme je l'ai promis, comme je le ferais. Alors m'en passer... Non!

Une nouvelle fois, son couteau menaça le même endroit que tout à l'heure.

Lucifel la giffla et souria. Il pris sa main et planta le couteau dans son coeur. Il la regarda, le sang coula sur la main de Seniel, il fit descendre la lame dans sa peau, ouvrant son torse.

Vas y alors? Tue moi, vas y, profondement, mais n'oublie pas, tu es à moi à présent.

La vision du jour ou Lucifel l'avait mordu au cou lui revint en tête.

Eh eh eh...tu seras esclave de ma volonté, jusqu'a ce que tu sois morte, et alors ta haine te fera revenir en vie.

La baffe fut magistrale et sa tête dévia, il en profita pour lui attraper le poing et se planter le couteau qu'elle tenait dans son propre torse. Il souriait et lui demandait de le tuer. Puis devant ses yeux s'imposa la scène où il l'avait mordu, juste avant qu'elle ne parte. Elle secoua la tête pour chasser l'image, mais elle était tenace. Elle retira vivement le poing, le sang de Lucifel sur sa main. Il lui réitéra qu'elle était dorénavant son esclave. Le poing de Lucifel tenait toujours son bras.

- Qui es-tu pour me prétendre être à toi? Tu n'es rien qu'une ombre, un coup de vent et fuuuuuit tu disparais. Pourquoi n'es-tu pas resté en Enfer? La Terre n'est que baliverne et territoires arides, il n'y a rien. Aurais-tu été exclu? rejeté? Pauvre petit coeur, tu as été abandonné. Je te plainds...

Ces paroles étaient ironiques bien entendu voire même sarcastiques et elle ne se priva pas de les lui faire comprendre. Elle jouait avec le feu comme une mouche joue avec du miel. Mais c'était plus fort qu'elle.

Elle se redressa, la main toujours goutant du sang du démon, elle l'essuya distraitement sur sa tunique et à genou sur le lit, elle s'approcha de Lucifel, jusqu'à être joue contre joue. Elle murmura

- Et si je plante ce poignard à un endroit précis, comme par exemple ce masque tissé entre tes côtes, cela te fera-t-il le même effet que quand ta tête à volée?

Elle remarqua qu'Huineros était bien trop loin, près de la porte et qu'elle ne pouvait en aucun cas la prendre. Elle fit une moue dubitative, tant pis, elle resterait avec son poignard.

Lucifel sourit et arracha le masque qu'il lança contre la figure de Seniel. Il se leva, et pointa le masque.

Vas y détruit le, oses faire ce geste, vas y et libére donc les enfers sur ce monde, vas y et tu veras, que ce masque est bien plus qu'un simple masque. Tu n'as pas asser de force pour contenir sa haine, et une âme beaucoup trop noir pour le porter, moi...je n'ai pas d'âme, rien. Ce qui régis ma....vie est l'envie de l'absence d'envie.

Puis Lucifel pris son épée et frappa le masque qui vola en éclats. Il éclata de rire et pris le menton de Seniel, collant ses lévres contre les seinnes, un gout de sang envahis la bouche de Seniel, de sang mais aussi de souffre et de mort. Puis le masque disparu dans un voile de fumée et réapparu dans le torse de Lucifel.

Sens comme la mort est douce, détruit le et alors ce gouts que tu as sentis sera la vie de ce monde. Certe je serais mort, mais tu détruira ton roi, et toute l'ombre.

Elle avait gardé le silence pendant que Lucifel fit sa démonstration, son sourire resta figée sur ses lèvres.

- Tes paroles sont comme la lumière pour un moustique, tu ne fais qu'atiser ce dont j'ai envie...

Mais elle baissa son poing et lacha le couteau ensanglanté qui vint se planter dans le plancher de bois. Elle soupira et la lassitude vint prendre possession de son visage. Elle se leva et retourna près de la fenêtre. Elle n'avait plus envie de jouer. Elle dit comme pour elle-même

- Alors si je ne vis pas pour la haine, sur quoi doit porter mon espoir?

Elle se tourna vers le démon, mais dans un dernier soupir, elle lui dit

- Lucifel... Tu... s'il te plais, sors...

Lucifel sourit et sortit mais avant de sortir il lança.

tu as de la haine, mais te poses tu la bonne question, regardes tu la ou il faut regarder? Tu as toujours répondu par la haine à mes provocations, mais sache une chose, je ne fait que jouer avec tes nerfs, et tu a jusque la toujours été prise au piége, alors maintenant, quelque sois tes idéaux, garde ça en tête, on est allié, que tu le veuille ou non, à toi de voir, sois on peux s'entendre, ou du moins essayer, ou alors ça sera la guerre, et il se peux que cela fasse perdre notre clan contre la lumiére.

Puis Lucifel sortit.

Seul toi peux changer de comportement et ainsi obtenir mon aide pour toute les batailles.

Une fois que Lucifel partit, elle resta un instant à regarder la porte restée ouverte. Puis elle sentit son épée l'appeler. Pour la énième fois, elle soupira et alla fermer la porte, puis elle ramassa son épée.

- Non, Huineros. Pas maintenant...

En effet une légère fumée noire s'échappa de la lame, hissant doucement. Seniel s'assit sur le lit, gardant son épée dans les mains. Le voile noir se dissipa lentement.

- Si au moins je savais ce qu'il s'est passé avant que je t'ai, je saurais pour quoi je me bats. Je ne connais que ta haine, Huineros... Que dois-je faire?
*Haïr...*
- Y'a-t-il autre chose que la haine en moi?
*Haïr*
- Arrête...

Mais elle parlait sans conviction. Elle posa sa lame sur la chaise avant de se relever et de se diriger vers la porte, mais pour aller où? Elle s'arrêta. Non, elle resterait là. Lucifel avait peut-être raison. Devait-elle changer de comportement? Mais pour devenir quoi?

Dans le couloir Lucifel était resté prés de la porte, son épée aussi faisait écho a l'épée de Seniel, et lucifel sentait que Seniel se battait pour trouver quelque chose en elle. Lucifel voulait intervenir, mais Seniel devrait pour ce combat être seul, se battre seul. Lucifel posa sa tête contre le mur et ferma les yeux, lui aussi comme Seniel ne se souvenait de rien, juste qu'il était un semi démon, immortel, et qu'en lui une force sans limite pouvait le tuer. Il ne savait pas aussi pourquoi, il voulais cette femme et en même temps la detesté...peut être leur destin était il lié, mais en quoi? pourquoi?

C'est pitoyable...comment moi, un semi démon, puis je être aussi étonné de ce que je suis...qui je suis...et peut être que je n'adopte pas les bonnes maniéres?...je ne sais pas...je ne sais plus...

Lucifel frappa le mur et sa main, comme toujours n'avait pas une plaie...rien...sa situation le dégouté, car à chauqe présence autre que lui, sa haine se faisait forte, et la soif de sang aussi, mais seul, il etait autre, un autre homme, mais une chose demeuré intacte...le mal devais vaincre la lumiére.

Seniel resta immobile, non loin de la porte, au milieu de la chambre. Pourquoi était-elle là? Etait-ce la question à se poser? Comment en était-elle arrivé là? Son regard trouva un miroir pendu sur un mur. Ses yeux si noirs... Elle baissa le regard sur la paume de sa main. Son pouvoir de régénération...

Elle se tourna vivement vers Huineros, posée sur la chaise. Elle s'approcha et la prit dans un poing. Elle leva la lourde épée et se coupa volontairement le bras. La coupure se résorba en un instant.

Elle regarda son sang, puis sa main où le sang de Lucifel avait coulé. Etaient-ils du même sang, comme il l'avait dit. Elle redressa la tête.

- Huineros... Suis-je déjà morte?
*Haïr*
- Réponds-moi!
...
- Huineros, tu étais avec moi avant le premier de mes souvenirs. Tu connais mon histoire. Réponds-moi! Suis-je déjà morte?
*Tu as connu l'Enfer, oui, c'est là que tu m'as trouvé...*
- Alors comment... comment suis-je en vie?
*Mon pouvoir est infini en Enfer, mais ici, c'est de ma force que tu puises ta vie. Brise-moi et tu mourras, retournant aux souffrances. Tu dois haïr, tu es née pour cela...*
- Comment le sais-tu?
*Je ne t'aurais jamais accepté en tant que porteur si ta haine n'était pas fondée. Dans ta vie, tout n'a été que haine, tu dois haïr, tu dois vivre pour cela*
- Mais... Puis-je vivre pour autre chose, Huineros?
*... Oui, mais je ne t'y aiderais pas...*

Seniel se tut. Elle avait donc mouru, elle était donc morte. Une nouvelle fois elle regarda son sang et celui de Lucifel. Ainsi donc ils étaient bien du même sang. Elle laissa retomber ses bras, ainsi elle était morte, c'était si inconcevable.

Comment avait-elle connu l'Enfer? Elle demanda à sa lame, mais celle-ci resta aussi froide qu'une lame puisse être. Elle ne voulait plus répondre. Seniel soupira, elle-même voulait-elle savoir? Elle serait alors plus vulnérable face à ses ennemis si elle devait regréter quelque chose. Non, elle ne devait pas savoir. Elle resta seule plantée au milieu de la chambre...

Lucifel se mis devant la porte et réfléchis, sois il renié son humanité et rejetter le reste d'humanité, sois il resté tel qu'il était. Il n'eu pas à chercher longtemps, car il sentit que Seniel était en pleine hésitation, il se refusé de re entrer, donc il se concentra et avec l'aide de son épée, pris la forme d'une ombre, il se glissa sous la porte et se faufila dans un coin d'ombre, regardant la scéne, avec les yeux de la nuit. Il regarda la chambre pour la premiére fois il pris attention a son aspect. Il savait que Seniel le sentirait, mais il esperait qu'elle n'use d'aucune force et qu'elle devienne plus approchable et humaine, elle commençait à comprendre ce qu'elle était, Lucifel le vis sur son visage, des traits jusqu'alors inconnu apparurent, signe qu'elle n'était pas une humaine ordinaire. Lucifel resta la, esperant voir enfin le visage d'antan de Seniel et ses souvenirs revenir, ou du moins commencer à revenir

Une nouvelle fois Seniel s'assit sur son lit. Elle posa les coudes sur les genoux et se prit la tête entre les mains. Si tu ne connais pas la pureté de l'eau, remonte à la source... Qui donc lui avait dit cela? Qu'importe, en tout cas, il avait raison.

Pourquoi haIssait-elle? Que c'était-il passé pour qu'elle haïsse autant? Elle releva lentement la tête vers Huineros. Ce fut dès qu'elle empoigna cette lame que la haine était devenue maîtresse toute puissante. Alors qu'avait-elle ressentit avant?

Elle ferma les yeux. Son tout premier souvenir, encore intacte. La fermière penchée au dessus d'elle, alors qu'elle sortait du néant. Puis Huineros vers qui elle avait été attiré. Une fois la lame en main, elle avait coupé la tête à la demoizelle. Voilà d'où venait sa haine. A partir de quoi elle avait grandi...

Alors pendant cet espace de temps, avant qu'elle ne haïsse tout ce qui bouge, que c'était-il passé? La peur? Oui, elle s'était senti si seule, sans défence. La haine lui procura alors assurance et énergie. La douleur? Son corps avait été brulé et tout cela disparu au moment où elle toucha l'épée. Elle se redressa.

Elle regarda sa main ensanglantée, le sang? Oui, elle ressentait une joie quand le sang coulait, elle voulait voir ces rivières pourpres jaillir des corps qu'elle pourfendait. Cette joie intense, cette satisfaction, cet apaisement. Aimait-elle le sang plus que la haine? Il n'y avait pas l'ombre d'une hésitation. Oui.

En parlant d'ombre. Voilà un moment qu'elle avait ressentit une aura sombre se faufiller dans la pièce où elle se trouvait. Lucifel. Elle attrapa Huineros, mais laissa la lame s'échouait à terre dans un clong bruyant. Elle tenait toujours la garde dans ses mains. Elle ne détourna pas le regard de sa lame et semblait l'étudier avec minutie, elle murmura une fois rassise sur son lit

- Il existe une coutume qui est de frapper avant d'entrer...

Lucifel tel un oiseau de proie apparu descendant du plafond deoucement. Il tenait son épée Infernos en main, il sourit et sortit puis fappa. Il entra et rangea son épée, il se mis devant Seniel et prenant un siége s'assit. Il regarda Seniel et pendant un long moment ne dis rien, elle ne semblait plus aussi violente.

As tu enfin trouvé la source de ton âme? Sache qu'un lame invincible est toujours forgé avec du feu, le feu de ton corps, mais aussi avec de l'eau fraiche, l'eau de ton âme. Sans l'un, tu ne peux te battre sans limites. Il me semble que tu as commencé a comprendre qui tu es, tu n'es pas une humaine, mais tu n'es pas non plus un démon, Tu es Seniel, une des notres, une de l'empire du Lhacaran. Mais ton passé tu ne dois oublier, sans pour autant passé ce fait, tu es dorénavant sur une autre route.

Lucifel parlait avec calme, sérénité, et sagesse, vieux oui il l'était, mais il savais aussi garder son humanité, humanité qu'il avait perdu, et n'avait pas réussi a reprendre.

Seniel ne leva pas les yeux quand Lucifel apparut et sortit, puis il fit le chemin inverse après avoir frappé. Il s'assit en face d'elle et ne dit rien pendant un long moment, elle continua à observer son épée, mais son regard allait sans qu'elle ne s'en rende compte.

Elle le laissa parler puis finalement leva les yeux sur lui. Elle planta alors l'épée devant elle dans le plancher et dit

- Si je ne suis ni humaine, ni démon... Je suis quoi?

Elle reposa alors ses bras sur la garde et soupira, baissant les yeux. Puis finalement se releva. L'inconfort gagnait. Elle s'éloigna elle hésita

- Tu dis que je ne dois pas oublier mon passé? Mais je ne le connais pas mon passé. Je... Je ne comprends pas... Pourquoi... Pourquoi nous?

Lucifel se leva et lui posa la main sur l'épaule, il lui releva la tête avec son autre main et lui sourit.

Tu n'es pas Quoi, mais tu es qui, tu es une semi démone, que tu le veuille ou non, tu es morte, et tu es revenu sur ce monde, l'épée t'as offert plus que la vie, elle t'as donner la force, mais tu as acquis sa haine en même temps.

Lucifel se recula et se rassis.

Nous parce que le destin est ainsi, tu n'as pas choisi ta destinée, mais tu peux la changer, et resister à la haine, car si tu te laisse envahir par la haine, tu ne sera plus rien.

Elle se dégagea de la main de Lucifel d'un coup de tête et retira l'autre d'un mouvement d'épaule. Morte... Mais forte...

La haine avait régit sa vie pendant plusieurs années... Ces dernières années d'ailleurs. Elle n'avait connu que ça, mais elle avait aimé cela. Fallait-il qu'elle trouve autre chose à vivre ou devait-elle se laisser séduire par le côté obscure de la haine (pffff, la nulle)?

Seniel fit le tour de sa chambre mais finalement revint vers son épée, elle la retira du plancher et la replaça sur la chaise, geste purement automatique. Elle se rassit en face de Lucifel, toujours sur sa chaise. Elle le regarda un instant puis finalement dit:

- Si on ne haït pas... Qu'est-ce qu'on doit faire?

Lucifel leva sa tête lentement et ses yeux gris pâle brillérent d'un rouge sang. Il ne se leva pas mais se contenta de lui parler.

Si tu ne hais pas, alors tu peux aimer, séduire, destester, rire, imagnier, découvrir, tu as devant toi de multitude de choses, je n'ai que trop ignorer ces choses, mais durant ton séjour loin de ces terres, j'ai découvert qui j'était, qui je fut, et surtout j'ai appris que je n'était pas qu'un destructeur, je fut le seigneur des terres de la lumiére, mais je mouru, Inferno me retrouva et pris possession de mon corps, elle me fit revenir et effaça ma mémoire, comme toi...je n'ai repris le controle de moi qu'il y a peu de temps...et je m'apperçois que je n'ai pas agis avec logique et bravoure mais folie et destruction. Nous avons même lancé une guerre entre nous toi et moi alors que nous sommes alliés, choses illogique, mais aprés tout je ne te demande pas de devenir une princesse, mais de redevenir plus humaine.

- Toutes ces choses-là, je... Je ne sais pas, je ne me souviens pas de les avoir vécu. Mais...

Mais les avait-elle déjà ressenties? Pendant sa vie humaine, aimait-elle? riait-elle? haïssait-elle? Non, elle ne voulait définitivement pas se rappeler de son passé, c'était un risque d'avantager les ennemis. Elle préférait rester dans le flou et se battre pour sa cause présente.

- Mais je vais essayer...

Ses yeux noirs plongeaient dans ceux, rouges, de Lucifel. Un long moment passa avant qu'elle ne dise dans un sourire.

- Une guerre entre nous? Non! Une promesse... Et j'espère que tu t'y tiendras.

Elle se leva, tapota sur l'épaule de Lucifel et se dirigea une nouvelle fois vers la fenêtre. L'Est s'affichait pâle et la neige s'éclairciçait. Le ciel noir s'effaçait pour laisser apparaitre un bleu clair. Une journée sans nuage au dessus de cette terre désertée allait commençait.

- Nous aurons parlé toute la nuit... Qui aurait pu croire cela?